

Au Mexique comme en France, nous honorons nos morts le 1er Novembre. Mais à part la date, les célébrations n’ont pas grand chose en commun.
Au Mexique, le jour des morts (c’est ainsi que nous nous référons à la Toussaint) n’a pas de connotation triste. Nous recevons chez nous, ou au cimetière, les âmes de nos défunts, et nous nous efforçons de leur faire plaisir en disposant pour eux, sur un autel, ce qui leur faisait plaisir de leur vivant : un bon plat de leur nourriture préférée, une cigarette, un verre de tequila ou de rhum.
Pour guider les morts jusqu’à l’autel, nous disposons des pétales de fleur de cempasuchil (rose d’Inde, ou oeillet d’Inde) sur l’autel, nous faisons bruler du copal et nous allumons des bougies. Nous disposons aussi un verre d’eau et des fruits pour symboliser les différents éléments.

A certains endroits, les familles se retrouvent au cimetière et y passent la nuit. On y mange, on y boit, et les mariachis viennent proposer leurs services et chanter les chansons favorites des défunts sur leur tombe. Les vivants s’offrent des crânes en sucre ou en chocolat.
Les traditions diffèrent selon les régions. A Ocotepec, les gens ayant perdu un membre de leur famille dans l’année laissent la porte de leur domicile ouverte toute la nuit et offrent à manger et à boire à tous les visiteurs en échange d’un cierge qui aidera le défunt à retrouver sa maison. Dans certains villages on déterre chaque années ses morts afin de nettoyer les ossements.
Malgré la distance, j’essaie de conserver la tradition du jour des morts à la Mexicaine. Cette année j’ai donc décider de cuire le pain typique du jour des morts en forme d’ossements, et de construire un petit autel. (on le voit au début du petit reportage sur France 3 Bretagne ici )
